Difficile de passer à côté

Quand la publicité dévoile sa véritable fonction.

La SNCF est une entreprise dont l’objet est, habituellement, de transporter des personnes. pour ce faire, elle possède des bataillons d’ingénieurs qui, normalement, réfléchissent à la complexité des flux de circulation (faire arriver un train à l’heure). Cette entreprise utilise aussi le canal publicitaire pour nous « informer » de ses promotions, des nouveaux services dont elle souhaite nous faire profiter.

Seulement, c’est aussi une entreprise monopolistique. En principe, elle n’a donc pas l’absolu nécessité de nous offrir autre chose qu’un service correspondant à notre niveau de notre développement économique et culturel local.

La publicité qu’elle nous a infligé (puisque telle est son intention selon le visuel affiché) nous apporte de nouvelles informations, non pas sur les services de cette entreprise mais sur le déplacement progressif de son nouveau fonctionnement. De transporteur de personnes nécessitant la maîtrise d’un savoir faire ferroviaire, elle s’oriente désormais à la gestionnaire de flux d’individus, nécessitant l’optimisation des outils ferroviaires comme supports publicitaires.

L’idéologie publicitaire avait commencé par gangrener la presse pour n’en faire qu’un support de pub en utilisant l’information comme une marchandise. S’adaptant aux technologies de son époque, elle a poursuivi par la télévision dont l’aspiration fut un temps, d’apporter la culture au coeur des foyers, la transformant en un déversoir de pulsions marchandes. Internet, les téléphones portables…

Aujourd’hui, les transports en commun deviennent des espaces captifs de temps de cerveaux humain disponible à rentabiliser comme tel. Le but n’est plus de faciliter les déplacements mais d’organiser la rencontre systématique du voyageur avec la publicité. Le métro est pour cela un laboratoire assez performant (affiche qui clignote, qui parle…) utilisant les supports de flicage (portillon d’entrée, porte de sortie, fichier clients du pass automatique…). Petit à petit, toutes les composantes du système libéral (publicité, répression, marchandisation…) tendent à fusionner accélérant le désenchantement du monde.

La publicité et ses manifestations font parties d’une économie purement parasitaire.

16 Réponses to “Difficile de passer à côté”

  1. Jérémie Monein Says:

    « La publicité et ses manifestations font parties d’une économie purement parasitaire. » … Très bien, imaginons donc un monde sans pub…
    Seriez-vous prêt à payer votre ticket de métro plus cher, à payer pour écouter la radio, à payer votre journal deux fois son prix ? Moi, personnellement non. Je m’accommode très bien de ce petit désagrément qui finance en partie mes médias.

    De plus, la publicité en France, c’est 10.000 personnes qui travaillent quotidiennement en agence. C’est également le gagne-pain de la plupart des créatifs français. Qu’auraient fait Toulouse-Lautrec, Michel Gondry, Jean-Paul Goude ou Savignac sans la pub ? Je ne pense pas que leurs créations aient participé au « désenchantement du monde ». Je ne pense pas non plus que les communicants et les professionnels du marketing soient des parasites…

    Combattons les dérives en matière de publicité mais ne la diabolisons pas : elle est nécessaire à notre économie.

  2. PeWeck Says:

    Jérémie quelle naïveté. Crois-tu vraiment que tes médias soient gratuits ? Franchement, le capitalisme n’est pas une religion de la charité ! Ce modèle économique s’accompagne aussi d’une mise sous tutelle des médias. Ainsi gavé de fausse gratuité et d’informations manipulatoires ne te déranges pas ?

    Effectivement la pub est nécessaire à notre économie de la destruction. Comment convaincre les gens d’aller dans le mur sinon.

    L’argumentaire du nombre de personnes travaillant dans le secteur n’est pas un bon argument. Combien de personnes travaillaient dans les filatures dans le Nord avant les délocalisations ? Cela n’a rien empêché il me semble. Et puis quitte à ne parler qu’en chiffre, l’armement a un bien meilleur rendement ou même la prostitution et le trafic humain.

  3. Jérémie Monein Says:

    Je n’ai jamais dit que mes médias étaient gratuits. Ils sont juste en partie amortis par la publicité et cela arrange le porte-feuille de pas mal de personnes (ainsi que les journalistes qui ne pourraient pas vivre avec uniquement les abonnements ou la redevance – cf France 2) ! De plus, je ne suis pas naïf. Je suis bien conscient que tout média est orienté. Que ce soit pour me vendre une idée, une pensée politique ou un produit… L’information objective n’existe pas. Au mois, avec la publicité, on sait à quoi on s’attend… Et aujourd’hui, les annonceurs qui font preuve de publicité mensongère ou de « green-washing » se font toujours rattraper.

    De plus, la publicité est née avec la révolution industrielle. Je ne vais pas faire un cours d’histoire mais pour voir la publicité disparaître, il faudrait revenir avant cette époque… lorsqu’il n’y avait pas assez de biens pour tout le monde et que la rareté des produits leur permettait d’être écoulés rapidement…

    Quant au Nord, je suis content que vous en parliez car c’est la région dans laquelle je vis. C’est vrai que les délocalisations ont eu un effet catastrophique pendant longtemps sur la région mais celle-ci s’en est remise maintenant (il faudrait peut-être faire une campagne dans le Stade de France pour que les gens arrêtent de croire qu’il n’y a que des chômeurs dans le Nord). Elle a notamment su se reconvertir magnifiquement en développant son expertise en matière de marketing et de vente à distance. Des milliers de créatifs et communicants y fabriquent désormais des catalogues, des mailings ou des campagnes d’e-mailing… Bref, je persiste donc et re-signe la publicité n’est pas une « économie purement parasitaire ».

    (PS) : le combat contre l’armement, la prostitution et le trafic humain me semble par contre être une cause beaucoup plus importante.

  4. Axel Says:

    la publicité en France, c’est 10.000 personnes qui travaillent

    Et qui paye ces personnes ? Je suis conscient du budget que représente la publicité et j’imagine donc que dans un monde sans pub, nous paierons moins cher notre morceau de savon, notre voiture, nos vacances etc.

    Axel

  5. K_az Says:

    « Combattons les dérives en matière de publicité mais ne la diabolisons pas : elle est nécessaire à notre économie. »
    Elle est nécessaire par ce qu’on l’a rendu nécessaire. Maintenant les gens ne savent plus aller chercher par eux même, aller chercher des choses dont ils ont eux-mêmes créé le besoin… La publicité dans son état actuel n’est pas nécessaire tellement elle est abusive. Ce que j’appellerai  » publicité nécessaire  » serait un petit tract tout innocent qu’on irait chercher dans des lieux prévu à cet effet. Un genre d’agence, on irait chercher dans une base de donnée les pubs correspondant à nos besoins.
    Moi, vous, le créateur de ce site, nous aurons forcement besoin à un moment donné d’être informé sur les nouvelles technologie informatique… C’est la raison qui fait que la pub est un minimum nécessaire.
    J’aimerai dire à Jérémie Monein que la plupart des gens qui sont dans la pub actuellement n’ont rien à y faire, et que la plupart des étudiants dans ce domaine n’ont rien à y faire non plus. Ils s’orientent dans ce domaine parce qu’ils ont pas envi de se casser le c** et parce que c’est  » fun « … En attendant des métiers vraiment utile meurent ou partent à l’étranger.
    J’en viens donc à ma conclusion favorite concernant la publicité : c’est avant tout un problème d’orientation.

  6. Alice Says:

    Monsieur Monein n’a pas tort lorsqu’il avance que la publicité est nécessaire à notre économie actuelle. Elle est nécessaire au maintien d’une situation de croissance : croissance des besoins, croissance de la production, croissance des services et des biens. Elle est nécessaire à l’acceptation d’un système de valeurs principalement fondé sur la consommation, où le « mérite » est récompensé par le « pouvoir de consommer », pouvoir qui -culturellement- dirige quasi toutes les aspirations.

    Néanmoins, avec ou sans cours d’histoire, on ne peut pas affirmer que l’alternative à la publicité serait un retour à l’ère pré-industrielle. L’alternative à la société de consommation et de croissance n’est pas une société pré-industrielle ; ou du moins, il ne s’agit là que d’une alternative parmi d’autres.

    Lisez plus avant ce blog : il y a de nombreux billets qui répondent par l’argument et par l’exemple aux illusions entretenues par le monde publicitaire. Quelles illusions ? l’illusion d’art, l’illusion d’utilité publique, l’illusion de nécessité sociale, l’illusion de moindre mal ou de mal nécessaire. La publicité ment, avec une habileté à la pointe de nos connaissances en sciences humaines, des ressources économiques colossales, une tolérance culturelle et politique dont aucun gourou religieux ou idéologue démago n’a jamais osé rêver. Et monsieur Monein nous rappelle une de ses forces : laisser croire aux cibles qu’elles ont conscience de la manipulation et développent suffisamment d’anticorps pour s’y montrer insensibles. Mais qui nous ferait avaler que, au sein d’une économie de la rentabilité et du profit optimal, toutes les entreprises dilapident des fortunes pour une activité quasi inefficace ?

    Pour boucler la boucle sur la nécessité de la publicité, il faut donc avancer des arguments expliquant pourquoi on ne voudrait plus d’une économie de croissance. Sans publicité, ce type de croissance est compromis. Le souhaitons-nous ? Je vous propose d’étayer votre réflexion d’informations qu’il me paraît incontournables d’inclure à toute réflexion socio-économique. Par exemple en prenant le temps d’écouter cette petite conférence :
    http://storage02.brainsonic.com/customers2/entrecom/20080227_Spie/session_1_fr_new/files/index.html

    Alice
    animatrice socio-culturelle

  7. Gat Says:

    Je lis tous ces commentaires, ces contestations plus ou moins poussées de la publicité et du « capitalisme », même quand on ne sait pas trop ce qu’on met en dessous, ces articles acerbes, un peu consternée quand même… Etant étudiante en communication des entreprises, il est évident que je ne suis pas très objective. à notre ami K_az, qui affirme que les étudiants en pub ne sont là que parce que c’est « fun », je répondrais simplement qu’il laisse à ceux qui s’y connaise un tant soit peu ce domaine. Eh oui, faire de la com, ça peut être un plaisir, ça peut être une passion, avoir des préjugés de ce type sur les metiers de la pub laisse peu de crédit au reste de votre argumentation.
    Je me demande juste, quand je vois ces articles si négatifs, ce que vous faites pour « sauver le monde » à part accuser un par un tous les éléments de notre système.
    Non je ne suis pas pour la société de consommation. Non je ne suis pas pour l’abrutissement des personnes. Seulement, la pub est-elle le seul domaine où l’objectif est de faire du profit ? Réveillez vous. On ne peut pas échapper au système, on peut essayer de s’y faire une place en restant fidèle à ses valeurs, et c’est possible. Supprimer la pub n’y changera rien.
    Alors voilà, vous avez un très beau blog, intéressant mais d’une utilité douteuse. Un blog sur l’art de vivre n’est-il pas plus enclin à participer au ralentissement du « désenchantement du monde » ?
    A bon entendeur.

  8. PeWeck Says:

    Désolé mais je ne peux croire que ce mail ne soit pas du deuxième degré.

    « laisse à ceux qui s’y connaisse un tant soit peu ce domaine » : ça c’est comme l’armée, laissons là aux militaires et ne nous étonnons pas qu’il y ait ensuite des guerre. Ou alors laissons l’amiante aux importateurs d’amiante, l’acharnement thérapeutique aux médecins, l’information aux journalistes, la critique de la société aux partis politiques. Non désolé, tout nous regarde, nous ne sommes pas les moutons présentés sur les affiches publicitaires.

    « faire de la com, ça peut être un plaisir » : comme tuer des gens, arnaquer les clients, bruler une bibliothèque, pervertir un enfant. La destruction a effectivement une dimension de jouissance. Mais nous nous avons encore une morale.

    « ce que vous faites pour “sauver le monde » » : Oui, dès que quelqu’un vous dérange, il faut lui retourner l’argument de la pureté. Il n’aime pas telle ou telle chose, alors, il se doit d’être parfait partout.Et, à défaut de « sauver le monde », ce qui n’a aucun sens, nous essayons de ne pas le détruire.

    « On ne peut pas échapper au système, on peut essayer de s’y faire une place en restant fidèle à ses valeurs » : Quel aveux de lâcheté et de médiocrité. Incapable de penser autrement que ce que le système a pré-mâché, il ne reste plus qu’à s’y couler docilement. L’esclave remerciera encore le maître de ne le battre qu’une fois par semaine (au lieu de deux), Ôh merveilleuse vision des Hommes !

    Si j’étais ton prof, je te foutrais zéro pour un argumentaire de com’ aussi con !

    • Monsieur le Bordelais Says:

      Je ne comprends rien à vos argumentaires, Peweck. Dans le fond, pourtant, je me rapproche d’un courant allant dans le sens de la décroissance. Mais, il y a tellement d’amalgames dans vos phrases, de concentrés d’idées toutes faites et de négativisme. Certains jours, je me lève et je dois dire que je comprends votre colère, mais pour lutter contre ce système, il faut pouvoir argumenter intelligemment. Face à vous, on a l’impression d’être devant un mur ou plutôt une télévision qui parle mais qui n’écoute pas. Si les gens ne sont pas capable de s’écouter et argumenter correctement en analysant les points soulevés par chacun, on s’oriente vite dans une sorte de désordre. Une cacophonie où tout le monde crie à tue-tête qu’il a plus raison que les autres.

      Je pense que votre raison d’être, c’est d’être contre… Pour n’importe quoi. C’est désespérant, car vous entachez notre image à tous, nous les décroissants. En résumé, vous agitez l’air, monsieur, mais ne servez à rien.

      Bien à vous.

      Monsieur le Bordelais
      La paix dans le monde n’est pas une option.

      • PeWeck Says:

        1- Le titre de ce blog est Blog ANTI pub, on pas faire plus simple…
        2- Je n’entache que les personnes qui se sentent entachées. Chez les antipub il y a aussi des gens d’extrême droite… On fait quoi alors, on les lobotomise pour pas qu’ils puissent penser comme nous (sur ce point là) ?
        3- Vous n’avez pas dû regarder la télé depuis longtemps, son langage est très différent (fond & forme).
        4- Si, pour moi même, je ne prône pas la violence, je comprends parfaitement qu’elle puisse exister, et même, qu’elle soit nécessaire. Le niveau d’écœurement est variable selon les personnes. Ainsi, ici, l’antipub est radical et violent dans son discours.
        5- Pour finir, je ne suis as intelligent du tout.

  9. josef staline Says:

    vraiment cool ce blog j’adore

    moi plus tard je veux travailler dans la pub parceque c’est de l’argent facile , beaucoup d’argent facile (un peu comme les dealers de drogue , le proxénétisme , les marchands d’armes , les organisation criminelles , le diable et pire que tt ca réunis les agences de comm’) , du coup c’est vrai que c’est  » fun  » …
    T’as employé une expression très juste dans un commentaire un peu plus haut  » comment envoyer les gens dans le mur  » c’est mot pour mot ce que nous demande notre prof de comm’ ( pareil tu serais bon dans ce milieu ) eh bien sache que les gens on les envoient dans le mur avec des pubs de merde parceque lorsque l’on fait un visuel trop  » artistique  » ( j’ai mis des guillemets ) ou que l’on s’attarde sur une idée un peu trop  » subtile  » ca ne va pas parceque c’est destiné a la masse et la masse ne comprend que ce qui est évident .
    si tu veux eradiquer la pub il faut cultiver les gens leur apprendre a penser correctement et pour ca je te souhaite bon courage. Je comprends que l’on puisse haïr la pub , mais c’est pas elle qui rend les gens stupides , aucune affiche n’ira mettre un couteau sous la gorge de quelqu’un en lui disant d’aller acheter telle ou telle chose , personne n’est obligé de preter attention a la pub.
    les gens qui font de la pub sont exactement comme toi , ils ont réussi a se démarquer de la masse, seulement ils sont trop encrés dans le capitalisme diabolique donc au lieu d’essayer de l’eveiller et de la sauver ils l’exploitent … moi je trouve ca « fun » de se faire de l’argent ( plein pour acheter des gros 4×4 après ) sur le dos de la connerie humaine .

    aprés pour la perversion des enfants je sais pas trop parceque mon ecole forme aussi des illustrateurs pour enfants ( comme ca ont les formate en bas age ) mais de tte facon la plupart d’entre eux sont deja pervertis a cause du pere noel ( c’est une campagne de pub de 1930 pour coca cola qui a inventé le pere noel ….oups )

  10. K_az Says:

    Cher Joseph Staline ( ou abruti, c’est tautologique vu le personnage qui tu es ),
    Y’en qui trouve fun de violer des femmes aussi, pour d’autre c’est fun de traquer et chasser les animaux pour s’amuser… Enfin y’a tellement de chose fun dans le monde, faite par des abrutis dans ton genre qui réfléchise pas, et qui se sente plus pisser à l’idée de se sentir puissant en vendant une brosse à dent qui parle 100 fois son prix à des gens pauvres et persécuté. Mon p’tit, j’ai un truc à te dire, tu sera rien, infime poussière, sur fera rien sur le dos de la connerie humaine mis à part de l’argent pour financer ton égoïsme. Tu ne sera rien de plus qu’un être méprisable qu’on, parce que c’est fun, devrai avoir le droit de tabasser à mort.

  11. josef staline Says:

    un brin extremiste comme réponse mais ca a le merite d’etre clair

    « Mon p’tit, j’ai un truc à te dire, tu sera rien, infime poussière, sur fera rien sur le dos de la connerie humaine mis à part de l’argent pour financer ton égoïsme. »

    ca tombe bien j’ambitionne pas de devenir quelqu’un je veux juste de la thune.

  12. K_az Says:

    Réponse un brin extrémiste c’est sur, puisque je suis parti de ta phylosophie pour l’écrire.
    Ben c’est bien, tu va pouvoir d’acheter un tas de merde qui servent à rien avec ta tune, tu va être vachement intéressant comme type je le sent…

  13. Permafrost Says:

    C’est absolument terrible comme discussion ! Vraiment, j’adore.
    Bon, parlons un peu de moi, voulez-vous ? Je suis issu des beaux-arts, trois années à vrai dire, suffisamment pour titiller ma curiosité. Après ça, je ne savais qu’une chose : bouffer de la connaissance, toute la connaissance. Je me suis inscrit dans une école de communication. En fait, mon diplôme des beaux-arts a essentiellement tourné autour d’un thème général que l’on pourrait désigner comme « la façon dont l’Homme existe dans son monde ». Sachez que l »école dans laquelle j’évolue est un établissement horriblement privé. Moi qui répugne presqu’entierement le monde marchand (pub, marketing…), je dois dire que j’en prends plein la gueule. Une autre vérité, c’est que l’on y rencontre parfois des gens intéressants. Je précise : ma répugnance est approximative dans la mesure où il y a des choses à en tirer, de ce monde abominable. Et plus précisément : des armes. En fait, j’ai appris qu’il était plus judicieux de connaître ses ennemis avant de les combattre. Les chances de vistoire s’en trouve alors nettement augmentées. Et puis, c’est vrai que, de l’extérieur, on ne voit pas réellement les mêmes choses. Raison de plus pour infiltrer ce système.
    A première vue, il est fascinant, et je comprends que des gens s’y laissent facilement prendre (quelle communication plus efficace que celle d’une école de com…?) Ensuite, on commence à souffrir (de dissonance cognitive, comme on vous apprends en « comportement du consommateur) ; imaginez nager à contre-courant, hé bien là c’est la même chose. Vous avez des convictions profondes que vous avez volontairement décidé de mettre à mal… Résultat, on s’y perd et on en chie. Pour le moment, ça va : j’apprends doucement l’art de la schizophrénie.
    Je sais quelles sont mes valeurs, et d’ailleurs je dois batailler ferme pour me rendre à mon école sans trop de douleurs. Je me rassure en me disant que je retournerai ensuite aux Bx Arts, histoire de finir ce que j’ai commencé. Et je sais pertinemment que ma situation actuelle m’aidera pour la suite. Au moins, je saurais ce que je devrais éviter absolument.
    Je me donne un an là-dedans.

    Je ne lâcherai rien, quitte même à en souffrir éternellement 🙂

  14. Alexandre Says:

    Bonjour à vous. Je reviens sur l’affiche de la SNCF et le billet. Cette affiche de pub me fait penser à une phrase de Guy Debord, « le vrai est un instant du faux ». Autrement dit, quand on nage dans l’illusion, le mensonge et l’hypocrisie, il peut émerger ponctuellement du vrai, qui ne change rien, mais qui exprime une réalité du monde social. Cette affiche dévoile effectivement le mécanisme totalisant de la pub. De même que la célèbre phrase de Lelay : « Nous vendons du temps de cerveaux disponible… ». Ce sont des moments « vrais », qui révèlent des mécanismes réels ; mais ne changent rien. Nous sommes exactement dans la même situation.

    Par rapport aux échanges, il ne faut pas être naïf. Si la publicité est le deuxième budget mondial après l’armée, c’est bien qu’elle constitue un fondement de l’économie et de l’idéologie contemporaine, sans parler des dégâts sur la presse… C’est pour ça qu’il faut la détruire, dussions-nous y perdre quelques artistes !

    Pour ceux qui ont des doutes j’ai un article extrait de « De la misère humaine en milieu publicitaire » sur mon blog http://ex-croissance.over-blog.org/categorie-10744911.html

    Cordialement

Laisser un commentaire